De nombreux sites industriels et des entreprises possèdent ce que l’on appelle une chaufferie. Cette installation, qui peut créer des sinistres importants en cas de dysfonctionnement, doit faire l’objet d’une vérification de manière régulière selon les réglementations et les normes. Quel est l’organisme à contacter pour cela ?
Chaufferie : qui contacter pour voir si elle est aux normes ?
Selon les besoins d’une structure, une chaufferie est toujours réalisée sur-mesure. Elle comporte donc des spécificités dont il faut tenir compte y compris lors de son entretien ou de sa vérification quand il s’agit de voir si elle est bien conforme aux normes en vigueur.
C’est un organisme de contrôle qu’il convient d’appeler pour ce type de prestation. La réglementation est assez claire à ce sujet : une chaufferie doit faire l’objet d’un entretien tous les trimestres, mais aussi à chaque mise en service.
Quel que soit le combustible qui la fasse fonctionner, un entretien doit être fait tous les ans, si l’appareil a une puissance comprise entre 4 et 400 kW, ce qui sera généralement le cas pour les installations professionnelles.
La vérification d’une chaufferie a pour objet de protéger les salariés, mais aussi l’intégrité du bâtiment, comme nous allons le voir ci-après.
Pourquoi est-ce important d’avoir une chaufferie fonctionnelle ?
En premier lieu, une chaufferie qui fonctionne de manière optimale permet d’obtenir toujours la température souhaitée. Avoir chaud pendant l’hiver quand on travaille dans une entreprise fait partie des conditions de travail de base auxquelles peut s’attendre un salarié.
Une température trop basse peut aussi avoir une incidence sur le bon fonctionnement de certaines machines et appareils.
Que les combustibles soient gazeux, liquides ou solides ne change rien au fait qu’au moindre dysfonctionnement, ils peuvent être dangereux. Un système de chaufferie qui n’est pas entretenu, qui n’est pas vérifié au niveau de l’étanchéité, dont la ventilation n’est pas efficace, qui ne possède pas de clapets coupe-feu et autres peut représenter un danger d’explosion ou encore d’incendie.
Les conséquences de l’un ou l’autre (souvent l’un précède l’autre) peuvent être terribles, tant humainement, matériellement que financièrement.
Bien entendu, les blessures et les pertes humaines sont les pires et c’est typiquement ce qui peut arriver si une grande chaufferie venait à exploser.
Les machines, le matériel informatique, le mobilier pourraient être endommagés, voire entièrement détruits par le souffle de l’explosion comme une partie ou la totalité de la structure.
Même si l’entreprise arrivait à se relever d’un tel drame, les conséquences pécuniaires seraient importantes, d’autant qu’il n’est pas certain que le chef d’entreprise puisse compter sur un quelconque dédommagement.
En effet, sans document de conformité remis tous les trimestres ou annuellement à l’assurance, sa responsabilité pourrait être engagée et on pourrait le taxer de négligence. Les familles des personnes blessées ou tuées pourraient en outre se retourner contre lui pour demander des dommages et intérêts.
Que l’on ait donc une chaudière au gaz, au fioul, biomasse, multi combustibles : toutes les entreprises qui possèdent une chaufferie sont tenues de les faire vérifier.
Ce passage de l’organisme de contrôle peut aussi mettre en lumière que la chaufferie est vétuste et utilise les énergies fossiles. Cela peut être l’occasion de demander des subventions, pour renouveler son système de chaufferie par un autre, plus vert et respectueux de l’environnement et pour faire des économies.
Les ERP possèdent encore plus d’obligations, car le système de chauffage doit se faire vérifier en plus de l’installation électrique, chaque année, afin de garantir la sécurité de toutes les personnes amenées à fréquenter l’ERP et à y travailler. Mais la réglementation n’est pas identique en vertu de la puissance de l’appareil.
