Un salarié qui travaille beaucoup, voir beaucoup trop, est un comportement qui doit être surveillé. En effet, même si cette attitude est tout à son honneur ou à celle de l’entreprise dans laquelle il est employé, un excès est loin d’être anodin et peut être révélateur d’un mal être ou annonciateur d’une future pathologie. Afin d’éviter toute situation d’épuisement, dont les conséquences peuvent être dramatiques, certains comportements doivent mettre la puce à l’oreille. Un salarié qui arrive avant tout le monde et repart après la plupart des employés, qui envoie des mails tardifs ou pendant le week-end, sont des signes qui doivent pré-alerter.
Comprendre les origines de ce volume de travail : peut être s’agit il d’un manque de précision
Il est impératif d’instaurer un dialogue avec le salarié afin de comprendre la raison du volume horaire que représente son activité. Il peut s’agir d’un manque d’organisation. Il existe des formations dont l’objectif est de permettre d’organiser son travail et de gérer son emploi du temps, en utilisant judicieusement les outils mis à disposition par l’entreprise. Le salarié peut aussi avoir du mal à comprendre exactement ce que l’on attend de lui. Il aura ainsi tendance à s’éparpiller et effectuer des tâches connexes, inutiles voir dédiées initialement à d’autres collègues. Dans ce cas une redéfinition de ses tâches, de ses missions et de ses objectifs est impérative. La fiche de poste, qui doit être claire et à jour, doit lui être fournie en appui, afin de pouvoir synthétiser de bout en bout le travail demandé au salarié. Si celle-ci est trop imprécise, le salarié peut s’infliger une réelle surcharge de travail injustifiée.
Proposer des solutions si cet excès est en lien avec des problème personnels
Le salarié peut aussi voir en le travail un échappatoire, un moyen de s’occuper l’esprit afin de surmonter un évènement survenu dans sa vie personnelle. Si tel est le cas, cette méthode doit rester ponctuelle afin d’être salvatrice. Elle permettra effectivement au salarié de s’impliquer totalement dans ses missions afin de ne pas ruminer sans cesse des idées noires. Si ce moyen d’échapper aux difficultés de sa vie personnelle s’étend dans le temps de manière trop importante, il faudra proposer au salarié de prendre des congés payés afin de couper complètement avec sa routine quotidienne, qu’elle concerne son environnement professionnel ou personnel.
Prise en compte du syndrome d’épuisement professionnel
Un rythme trop soutenu dans le travail n’est jamais sans conséquences. Il peut conduire au syndrome d’épuisement professionnel ou burn out. Il peut concerner tout type de travailleur, quel que soit son statut dans l’entreprise et la branche d’activité de celle-ci. Non considérée comme une maladie, la souffrance causée ou aggravée par le travail est toutefois le deuxième groupe d’affections citées par les salariés en France. Il est donc important d’en faire le diagnostic tôt et d’en chercher les facteurs. Le médecin ou le psychologue du travail peuvent intervenir dans cette démarche. Une surcharge de travail peut également conduire à des troubles musculosquelletiques, pathologies touchant l’ensemble de l’appareil locomoteur : muscles, tendons, nerfs, articulations…
Il est donc impératif d’agir en amont et de déceler toute implication trop importante d’un salarié. De surcroît elle est souvent difficile à identifier, lorsque l’attitude générale du salarié paraît normale et que celui-ci semble être heureux dans son milieu professionnel.