On le sait, pour que certaines choses avancent, il faut mettre en place une législation ou tout au moins une réglementation. Qu’en est-il pour le recyclage des mégots ? Nous faisons le point.
Recycler les restes de cigarettes : en quoi la loi peut aider ?
Depuis la loi du 10 février 2020 avec application en 2021, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, on peut apprécier les efforts qui doivent être faits par les producteurs de cigarettes. Ces derniers sont en effet tenus de créer des filières REP pour le recyclage de mégots. Faut-il attendre pour autant que ces acteurs là agissent ? Le problème de la pollution par les mégots est trop important et dure depuis trop longtemps et comme nous allons le voir, que ce soit sous l’impulsion de l’Alcome ou parce qu’elles veulent une Nature plus propre, des entreprises ont peu à peu vu le jour pour trouver des solutions concernant les restes de cigarettes.
Au-delà de la lutte contre la pollution et la protection de l’environnement, il ne faut pas non plus oublier la lutte qui est menée notamment par le gouvernement pour la transition énergétique. Dans ce but, entreprises et particuliers sont tenus d’améliorer le niveau de performance d’isolation de leur structure ou de leur habitation. Les objectifs sont pluriels, mais il est évident que le confort thermique et la minimisation des factures d’électricité ou de gaz entre autres sont au cœur des préoccupations ; surtout quand on se trouve confrontés à une crise inflationniste et donc à une perte de pouvoir d’achat comme cela peut être le cas à certaines périodes de la vie. Il est important de trouver des solutions.
Par exemple, les entreprises, pour ne plus être tributaires des énergies fossiles notamment, sont tenues de réduire leur consommation énergétique de 40% d’ici 2050.
Quelles sont les solutions déjà existantes pour le recyclage de mégots
Une des premières solutions consisterait déjà à ne plus jeter les mégots sur le sol et pour cela, il faudrait sensibiliser toutes les personnes aux dangers qu’ils représentent pour la nature. Le nombre de mégots jetés au sol se compte en dizaines de milliards et ce, rien qu’en une année et seulement en France. Ceux qui se retrouvent dans les caniveaux finissent forcément dans les milieux aquatiques et donc dans les mers et les océans. Ces derniers n’en ont vraiment pas besoin, puisqu’ils sont déjà victimes du plastique et pourtant, des tonnes de mégots arrivent donc tous les ans menaçant inexorablement la faune et la flore et causant des dégâts très importants et pour beaucoup irréversibles.
Les poubelles classiques ne sont pas idéales car il existe des cendriers et contenants de collecte dédiés que des entreprises, des collectivités publiques peuvent acheter à destination des usagers. Quand les cendriers sont pleins, des camions emportent leur contenu dans des entreprises qui se chargent de recycler les mégots. A part quelques substances toxiques qui doivent faire l’objet d’une valorisation dans des laboratoires spécialisés, tout dans les mégots peut être recyclé : cela sera le cas pour le papier qui entoure le filtre, bien entendu.
Le tabac restant, même seulement quelques brins ne sera pas jeté : en tant que matière organique, on peut le mettre dans un compost. Au bout de quelques temps, mélangé à d’autres choses, il sera utile dans les jardins et dans les potagers. Enfin, l’acétate de cellulose du filtre se transforme en matériau isolant. Ses caractéristiques en font une doublure parfaite pour la confection de doudounes. Mais elle trouvera aussi sa place dans les bâtiments et les maisons, sous forme d’isolation pour gagner en confort thermique. La boucle est bouclée.