Entreprise

Comment fixer des objectifs sans pression ?

 » Quand on ne sait pas où l’on va, tous les chemins mènent à nulle part  » disait Henry Kissinger. Cette citation a le mérite d’introduire la nécessité de se fixer un objectif, sous peine de dépenser son énergie pour un résultat nul. Se fixer un objectif dans son travail est indispensable, ne serait-ce que pour donner un sens à ce que l’on fait. Cet article se posera la question de savoir comment fixer un objectif en entreprise ? Comment accepter celui-ci, y adhérer facilement, et ce, sans pression particulière ?

Quelle est l’utilité d’un objectif en entreprise ?

Inévitablement, il est difficile de ne pas se poser la question qui est de savoir si un objectif est utile en entreprise. L’idéal est qu’il soit utile à tous et donc à chacun, tout en faisant progresser l’entreprise dans son ensemble. Dans cette configuration, il semble logique de déléguer au chef d’entreprise la responsabilité de la détermination de cet objectif. Oui, mais quelle est la meilleure manière pour y parvenir ?

Une démarche directive et unilatérale imposant à tous les collaborateurs, la volonté du chef. Si cette approche a pu fonctionner par le passé, elle a par contre, montré ses limites dans la pratique et dans le temps. Il paraitrait que le monde de l’entreprise préfère une méthode plus collective et participative, afin de déterminer en groupe, le ou les objectifs à venir. Il est alors important de donner aux salariés la possibilité de s’organiser dans le travail et de leur déléguer une part de responsabilité dans l’entreprise.

Du même coup, l’objectif défini et choisi par le groupe, pour le groupe, rencontrera une adhésion plus rapide par le plus grand nombre. Ce choix collégial permet de renforcer la confiance des membres du groupe et de dégager un sentiment d’efficacité au niveau de chacun des participants. Une équipe soudée va atteindre plus rapidement son objectif, en s’évitant les affres de la pression. Pour autant, afin que l’objectif soit accepté par tous, encore convient-il d’appliquer certaines règles incontournables. C’est dans la logique de cette démarche que doit intervenir le Responsable d’Entreprise, en jouant un rôle d’animateur plus que de dirigeant.

Quels sont les critères à respecter dans le choix des objectifs ?

Il existe une méthode d’approche pour fixer des objectifs en entreprise qui peut servir d’une façon générale. Il reviendra au dirigeant de faire en sorte que les différents points de la méthode soient respectés par les participants, pour que tout fonctionne alors dans les meilleures conditions. Voyons donc le détail de la méthode SMART.

– Simples : la définition des objectifs doit-être concrète et précise afin de permettre à chacun de s’approprier les défis à relever.
– Mesurables : les objectifs doivent être facilement mesurables pour pouvoir quantifier l’effort à produire.
– Atteignables : il convient de déterminer un juste milieu en évitant trop d’ambition ou trop de simplicité. Garder la motivation des équipes active.
– Réalistes : pour qu’ils soient jugés pertinents par tous, encore faut-il que les objectifs soient réalistes.
– Temporellement définis : Il faut que tout se fasse dans un laps de temps défini. On posera une deadline permettant un engagement soutenu des équipes jusqu’au terme.

L’intéressement solution idéale et sans pression

Partant du principe où le dirigeant joue le rôle de  » Coach  » pour son équipe de collaborateurs, on peut naturellement imaginer qu’un intéressement vienne sanctionner les efforts consentis par tous. La solution est de verser, une fois l’objectif atteint, une prime d’intéressement à chacun des salariés. Cette prime s’avère beaucoup plus avantageuse sur le plan fiscal, qu’une prime sur salaire.

De cette manière, l’intéressement est financé par les performances de toute l’entreprise. Chaque salarié peut en mesurer les effets sur son bulletin de salaire. Quel meilleur moyen de fixer un objectif, sans pression, accepté par tous et qui puisse devenir gagnant pour l’entreprise, son dirigeant et chacun des salariés ? Alors l’entreprise devient semblable à la flèche décrite par Jacques Salomé :  » La flèche ne voit rien du chemin, elle est habitée par le but, le résultat. »